Guesnain

Guesnain

vendredi 20 novembre 2015

GUESNAIN NE S'EST PAS BÂTI EN UN JOUR





Ils y ont mis tous leur cœur depuis un an (de gauche à droite : Édith, Joëlle, Stéphan, Irène, Fabienne, Henri, Jean-Pierre avec à ses côtés Jean-Marc Lefebvre de l’association Arkhéos, et sur l’escabeau Jean-Marie



C’est l’effervescence au groupe d’histoire locale qui prépare sa treizième exposition consacrée cette année à l’urbanisation de Guesnain des origines à nos jours. Après une année de recherches, de collecte de documents, le moment est venu de présenter en une quarantaine de panneaux le résultat de leurs travaux. 










L’inauguration aura lieu vendredi soir à la médiathèque et on s’affaire pour disposer au mieux les panneaux et agencer en vitrine les objets fournis par la direction de l’archéologie préventive de la CAD, à savoir des pièces de monnaie gauloises identiques à celles découvertes dans le dépôt monétaire mis à jour lors des fouilles archéologiques de « Coeur d’îlot » , des éclats de poterie, des pierres taillées…

Rien d’austère dans ce qui va être présenté car le lien est fait entre les différentes strates du passé et ce qui existe de nos jours au niveau de l’habitat. Même les écoliers pourront y trouver leur compte car des ateliers de création monétaire animés par Monsieur Jean-Marc Lefebvre de l’association Arkhéos leur seront proposés en complément de la visite avec leur maître. 



L’exposition sera visible tous les après midis du mardi au samedi de 14 heures à 17 heures du 21 novembre au 5 Décembre 2015. Entrée gratuite.

L’accrochage est un moment magique … et périlleux



Guesnain en cinq actes


L’origine connue de l’urbanisation à Guesnain a été révélée par différentes fouilles archéologiques : « rue de l’égalité » en 1958,  place Salengro » à l’emplacement de la médiathèque en 2000, puis au lieudit « Coeur d’îlot » en 2009.

Elle remonte  au 6è siècle avant JC, à l’ère gauloise sous l’âge du fer. Puis du 1er au 5è siècle après JC, c’est l’époque de la colonisation romaine attestée par la découverte d’une villa gallo-romaine avec sa zone d’activités et un « trésor monétaire ». 
-Vient ensuite la période mérovingienne aux 6è et 7è siècles après JC avec des indices de cabanes et un déplacement de l’occupation des sols vers l’actuelle rue de l’égalité. « Ghesnain » est alors rattaché à Douai par le comte Robert de Flandre. 
-Du 9è siècle à 1789, la « villa de Ghesnain » tombe sous l’autorité monastique des chanoinesses de Maubeuge. On y construit une des premières églises de villages médiévaux à l’emplacement actuel et le village primitif s’établit tout autour. 
-À partir de 1789, l’agriculture cède peu à peu la place à l’industrie et à la mine. L’urbanisation va croissant dès 1750. 
En 1864, le premier puits de mine est foré et en 1963, c’est la fin de l’exploitation charbonnière à Guesnain. 
Ne subsiste de cette époque, à l’emplacement du carreau de fosse, que la zone industrielle Saint-René.

dimanche 15 novembre 2015

BIENTÔT NOTRE EXPOSITION SUR L'URBANISATION À GUESNAIN DES ORIGINES À NOS JOURS.(visible à la médiathèque André Stil tous les après midis de 14 h à 17 h du 21 Novembre au 5 Décembre 2015) - C'EST L'OCCASION DE RAPPELER LA PART PRISE DANS CETTE ÉVOLUTION PAR L'OCCUPATION ROMAINE ET D'ÉVOQUER LA MÉMOIRE DU DERNIER EMPEREUR ROMAIN, JUSTINIEN, MORT IL Y A JUSTEMENT 1450 ANS, LE 15 NOVEMBRE 565

Mort il y a 1450 ans, Justinien 1er fut le dernier des grands empereurs romains et un conquérant heureux.

Il nous a surtout laissé une compilation du droit romain qui va inspirer les légistes européens à partir de la Renaissance...



Justinien compile le droit romain




Le 15 décembre 533, à Constantinople, l'empereur Justinien donne force de loi auxPandectes (d'un mot grec qui signifie « qui contient tout »). Ce volumineux recueil de lois est plus connu sous son nom latin Digeste.
C'est l'oeuvre majeure de Justinien et l'héritage le plus durable de Rome. Il inspire encore très largement notre droit.
Jean-François Zilbermann
Justinien et sa cour, mosaïque de l'église San Vitale, Ravenne
Un despote légiste
Très cultivé, passionné de théologie et de droit, soucieux aussi de consolider son autorité, l'empereur d'Orient a voulu après son avènement mettre de l'ordre et de la clarté dans le droit chaotique élaboré par Rome au fil d'un millénaire.
L'empereur Justinien (tablette d'ivoire byzantine du VIe siècle, dite ivoire Barberini, musée du Louvre)Dès 528, Justinien confie à l'avocat Tribonien le soin de superviser cette tâche gigantesque.
Dans un premier temps, la commission de spécialistes présidée par Tribonien regroupe des codes connus sous le nom de GrégorienHermogénien etThéodosien ainsi que des anciennes constitutions impériales. Elle en expurge les contradictions et les vieilleries et le résultat est un code de lois publié en 529 sous le nom de Code Justinien.
Mais l'empereur ne s'en tient pas là. Il demande à Tribonien de s'attaquer au droit privé et à la jurisprudence.
La commission dépouille 1500 livres de droit et pioche dans l'oeuvre de quelques grands jurisconsultes de l'époque classique. Elle adapte les prescriptions aux conditions du moment, dans l'empire romain d'Orient...
Cette compilation débouche enfin sur la publication du Digeste. C'est un recueil de 50 livres divisés en titres, chacun étant consacré à un sujet de droit (le Code Civilnapoléonien ne se présentera pas autrement).
Les juristes complètent leur travail par la publication, la même année, des Institutes. Il s'agit d'un manuel à l'usage des étudiants en droit. Ajoutons pour être complet la publication dans les années suivantes des Novelles, c'est-à-dire des mises à jour et des lois récentes.
Un héritage durable
L'empereur Justinien composant ses Institutes, par Eugène Delacroix (1826, musée des arts décoratifs, Paris)L'ensemble du Code Justinien (lois), duDigeste (jurisprudence civile), desInstitutes (manuel de droit) et desNovelles (mises à jour) constitue le « droit justinien ».
Oublié dans l'anarchie des siècles suivants, le droit justinien a été remis à l'honneur au XIe siècle dans les cercles savants d'Italie. Il est pour une bonne part à l'origine du Code Civil napoléonien et de nos propres lois !
Quelques formules savoureuses sont passées à la postérité. Par exemple :« Pater autem is est quem nuptiae demonstrant » (Le père est celui que le mariage désigne ; autrement dit, en cas de filiation douteuse d'un enfant, le père est réputé être le conjoint de la mère).
Notons que Justinien, son initiateur, fut par ailleurs un conquérant heureux... et le dernier des grands empereurs romains ! Il est mort en 565, soit cinq ans avant la naissance de Mahomet dans une obscure oasis arabe.

mardi 3 novembre 2015

EN REMONTANT À L'ÉPOQUE DES MOINES, ON RETROUVE UNE PARTIE DE L'HISTOIRE DE GUESNAIN. PLUS GÉNÉRALEMENT LES MONASTÈRES ET ABBAYES ONT FAÇONNÉ LA VIE À L'ÉPOQUE MÉDIÉVALE ET PLUS LARGEMENT À L'ÉCHELLE DE LA PLANÈTE TOUTES LES CIVILISATIONS

Moines et abbayes

Le coeur battant de la société médiévale




 GUESNAIN a appartenu, du VIIe siècle à 1789, au CHAPITRE NOBLE DE SAINTE ALDEGONDE DE MAUBEUGE. 

Dames de Maubeuge, les chanoinesses séculières y exerçaient les haute, moyenne et basse justices ; elles étaient en outre décimateur et collateur de la cure. Elles y possédaient une importante propriété : la cense de Guesnain encore appelée la ferme du Chapitre.

En 1791, lors de sa vente aux enchères, ce domaine comprenait :
une ferme et divers bâtiments entourés de 3 coupes 2 pintes et demi de pâtures et 4 rasières* une coupe de près
171 rasières de terres labourables dont 46 provenaient du partage du marais en 1785 ce qui représente un peu plus de 77 hectares de terre * (la superficie de Guesnain est de 400 ha dont 350 ha de terres cultivables)

A cette époque la cense était occupée par M. RIDEZ dont le bail avait été renouvelé en 1789.

La ferme et les terres ont été vendues le 19 septembre 1791. Mise à prix à 31200 livres, elles ont été adjugées à François DAIX pour la somme de 152 000 livres.

Comme on le voit, Guesnain a vécu sous l'autorité monacale une bonne partie de son histoire. Il est donc intéressant de se plonger dans l'histoire du monachisme et pas seulement en France...