Guesnain

Guesnain

samedi 19 décembre 2020

UNE BANDE CONDAMNÉE A TOURNAI

UNE BANDE CONDAMNÉE A TOURNAI


Son chef, « le baron » Longeon, de Guesnain, écope 20 ans de bagne 

Siégeant en conseil de guerre, le Tribunal Correctionnel de Tournai vient de rendre son Jugement dans plusieurs affaires d'attaques à main armée, commises en bande et la nuit, par 14 Individus qu’avait rassemblés le nommé Alexandre Longeon, de Guesnain (France), qui se faisait passer pour un authentique baron. Longeon et ses complices commirent sept importants méfaits dans le Tournaisis et la région frontière. 

Le Tribunal a prononcé des peines de travaux forcés à charge des principaux coupables, soit 20 ans pour Longeon.

Les crimes des bandits


Les crimes des bandits


DOUAI. — A Guesnain, Robert Boulanger, garde des mines, récemment rentré de captivité, père de 4 enfants, a été tué à coups de mitraillette. Un de ses collègues, M. Henri Ducatilion, a été blessé. — (Paris-soir.)

ENERGIQUE ATTITUDE D'UN CULTIVATEUR À GUESNAIN EN 1943


ENERGIQUE ATTITUDE D'UN CULTIVATEUR

Douai, 12 novembre. — Mercredi, à 19 heures, cinq individus masqués, dont deux armés, ayant pénétré dans la ferme de M. Mortreux. agriculteur et conseiller municipal de Guesnain, intimèrent aux personnes présentes l'ordre de s'asseoir. Mais M. Mortreux. se saisissant d'un hachoir, le lança dans la direction des malandrins ; puis il s'empara d'une fourche pour les tenir en respect. Devant cette attitude résolue, quatre des agresseurs prirent la fuite. Le cinquième, qui tenait un pistolet à la main, discuta encore pendant quelques instants, puis il déguerpit à son tour, en tirant des coups de feu en l'air pour couvrir sa retraite.

Quatre hommes armés à la fosse Saint-René à Guesnain

QUATRE HOMMES ARMÉS ONT OPÉRÉ A LA FOSSE SAINT-RENÉ DES MINES D'ANICHE À GUESNAIN 

Au cours de la nuit de samedi à dimanche, vers 1 heure, quatre hommes armés ont réussi à s'introduire dans les installations de la fosse Saint-René de la Compagnie des Mines d'Aniche à Guesnain
Sous la menace de leurs armes, ils immobilisèrent deux ouvriers de garde.
Ils prirent la direction de la salle des machines, mais ils se brisèrent les ongles devant la porte d'entrée qui resta obstinément close et ils durent renoncer au projet qui les avait conduits vers cet atelier. 
Ils gagnèrent ensuite la cage de descente dans laquelle ils poussèrent quinze berlines vides. Celles-ci tombèrent à plus de 400 mètres de profondeur. L'une d'elles accrocha un câble conducteur de courant électrique. ce qui provoqua l'extinction des lumières.
Croyant qu'il s'agissait d'un signal d'alarme, ils prirent la fuite.






 


ÉVASION DE LA PRISON DE CUINCY DONT OSCAR DESMARETZ DE GUESNAIN



Six détenus se sont évadés de la maison d’arrêt de Cuincy-lez-Douai 

Un assassin de Croix est en fuite 

Mardi matin, à la première heure, six détenus ont réussi à s’évader de la maison d'arrêt de Cuincy-lez-Douai C'est vere 5 h. que leur fuite fut constatée par les surveillants de ronde Ceux-ci remarquèrent qu’une cellule avait été forcée. 

 Cette cellule n'était point vide pourtant. Un détenu y demeurait, n'ayant nulle envie de prendre le large et ayant laissé partir ses camarades vers la liberté. Ce détenu exposa que les six individus qui lui tenaient compagnie, avaient passé la nuit à confectionner une corde avec les toiles de leur paillasse. Ce travail achevé. Ils pratiquèrent l'ouverture leur permettant de quitter la cellule et ils partirent, en l'invitant à les suivre. Mais ce prisonnier, qui n’a pas besoin de barreaux, préféra rester tranquillement dans son coin, en attendant l’heure de rendre des comptes à la Justice. 

 Quant aux fuyards. Ils réussirent sans attirer l’attention, à gagner le haut mur d’enceinte. Ils lancèrent leur corde, qui n'avait pas moins de 11 m. 50, et qui était munie d’un crochet, au faîte du mur et ils purent ainsi escalader la clôture Tous les évadés étaient des détenus de droit commun.

UN CHAMPION

DE LA PROCÉDURE...

Le principal d'entre eux : Paul Lefebvre. 21 ans, de Croix allait prochainement comparaître devant la Cour d'Assises du Nord sous l’inculpation d'homicide volontaire avec préméditation et vol qualifié

Ce jeune chenapan, auteur. à Roubaix, du meurtre d'un Algérlen dont le cadavre fut tralné dans la mare du Pare Barbleux avalt déjà attiré l'attention sur Iut en utilisant un artifice de procédure pour retarder l’heure du chatiment. Le crime pour lequel il était poursuivi fut jugé en Juillet dernier. Les complices de Lefebvre furent condamnés à des peines de travaux forcés, mais Lefebvre ne comparut pas : il s'était tout simplement pourvu en cassation contre l'arrêt de la chambre des mises en accusation le renvoyant devant le Jury du Nord.

Ce procédurier voulait gagner du temple.Il a saisi l'occasion pour gagner le large

...ET SES COMPARSES

Parmi les autres fuyards: Julien Lefebvre. 26 ans. de Seclin et André Lemeingre, 34 ans, de Fives, devront prochainement être Jugés pour vols de bestiaux.

Le cas des trois autres était moins grave :  Edgard Claisse. 19 ans, d'Hellemmes, était inculpé de contrebande de tabac : Jules Ridèlle. d'Itr, de tentative d'extorsion de fond et Oscar Desmaretz, 20 ans.demeurant Nouve au Coron. allée B.à Guesnat de décertion en temps de guerre et de vol d'effets militaires.

Toutes les brigade régionales de gendarmerie et de police ont été alertées.




jeudi 17 décembre 2020

Ravitaillement irrégulier à Guesnain en 1941


Le Polonais Augustiniak Edouard, 18 ans, de Guesnain (Nord) a été rencontré en septembre dernier en ville par les agents alors qu’il se préparait à reprendre le train, nanti de 9 kilos de beurre, achetés sans tickets et d’une certaine quantité d’œufs. Il écope de deux amendes : 300 et 60 fr.

QUATRE ADMINISTRATEURS DE LA CAISSE DE SECOURS DES MINES D'ANICHE PLACÉS SOUS MANDAT DE DÉPÔT EN 1941







QUATRE ADMINISTRATEURS 
de la Caisse de secours des Mines d’Aniche placés sous mandat de dépôt


M. Hutin, juge d’instruction de Douai a fait placer sous mandat de dépôt, un certain nombre d’anciens administrateurs de la Caisse des Secours des Mines d’Aniche, dont le siège est à Guesnain. Ce sont : MM. Alfred Laurent, 56 ans, 31. rue de Douai à Pecquencourt, président ; Jules Soileux, 59 ans. rue d’Ecourt à Paluel, directeur ; Philippe Descamps, 55 ans, 18. place Jean Jaurès à Aniche, trésorier , Henri Semail, 49 ans, 39. rue Casimir Beugnet à Dechy.

  Tous quatre ont été incarcérés à la Maison d’arrêt de Cuincy.

Diverses irrégularités leur sont reprochées dans la gestion de la caisse de secours.

Par arrêté du Ministère du Travail, le Conseil d'administration de ce groupement avait été révoqué en octobre 1940.

Les membres du Conseil étudièrent de très près les comptes laissés par leurs prédécesseurs.

Ils constatèrent que divers travaux avaient été exécutés par la seule volonté d'une commission dite administrative. qui fonctionnait en marge des lois et règlements.

En outre, quelques dépenses. effectuées par les anciens administrateurs ne paraissent pas justifiées. M. Hutin s'efforcera de mettre au clair cette question qui paraît très délicate et de déterminer la part prise par chacun des inculpés dans l'affaire.

mercredi 16 décembre 2020

Les trieuses de Guesnain au Grand rassemblement de la Jeunesse communiste à Douai le 27 juin 1938


 Les trieuses de Guesnain, en habit de travail, pantalon bleu, foulard serrant les cheveux, présentent un groupe original (les gayettes du Nord). 






Assemblée syndicale de la fosse Saint-René à Guesnain en 1938



 

Vente du Marais de M.Leleu à Guesnain en 1937


 

Vente de la brasserie Leleu à Guesnain en 1937


 

Les conséquences d'un accident d'avion causés par Henri Caudrelier de Guesnain en 1937


 

mardi 15 décembre 2020

Mort suite à un éboulement à la fosse Saint-René à Guesnain en 1934

 


Appel d'offres pour la construction d'une école maternelle à Guesnain en 1934


 

Vente d'animaux et d'oiseaux aux enchères à Guesnain en 1934


 

Mort accidentelle de François Leleu annoncée dans le Populaire et l'Écho de Paris en 1934


 




Suicide à la dynamite à la fosse Saint René


 

vendredi 11 décembre 2020

Une femme de Guesnain retrouve son fils enlevé pendant la guerre

 


Une femme retrouve son fils
qui lui avait été enlevé
pendant la guerre

Lille, 16 septembre (dép. Petit Paris.)Le 5 mai 1916, le service des réfugiés demandait à la Société dauphinoise de sauvetage de l'enfance de Grenoble de prendre en garde un enfant de deux ans, Lucien Liévin, qui se trouvait chez une dame Caby, à Tullins. Dès qu'elle eut pris en garde l'enfant, la Société dauphinoise s'occupa de rechercher les parents et l'état civil de l'enfant. Mais toutes les démarches furent vaines. La dame Caby, née Marie Lesage. réfugiée déclara que l'enfant lui avait été confié en 1915 à Sallaumines par un commandant de l'armée allemande qui lui indiqua que la mère était hospitalisée à Lens ou à Douai et qu'elle se nommalt Alice Coquerel.Dernièrement le préfet du Pas-de-Calais avait prescrit une enquête approfondie sur les registres de l'état civil du Nord et du Pas-de-Calais, mais on ne trouva aucune trace de l'enfant. Or ce pupille, qui est actuellement âgé de dix-huit ans. vient de retrouver sa mère. Celle-ci, Mme Alice Coquerel, ha-bite 69, rue d'Iéna, à Lille, où son père,M. Henri Coquerel, exploite un petit café. Elle nous a raconté comment il y seize ans son fls, le jeune LucienLiévin, disparut.
En 1916 habitais Guesnain, nous a-t-elle dit, et je résolus de fuir devant l'ennemi avec mon petit garçon.. Je croyais que j'allais réussir, mais au pontde Douai je fus arrêtée par une pa-trouille de uhlans qui refusa de me laisser aller plus loin. Comme je vou-Iais passer outre. les soldats nous ont menacés, mon fils et mol, de leur lance, et J'ai été forcée de rebrousser chemin, escortée par les uhlans. Ils m'ont me-née alors à l'hôpital de Douai. J'y suis restée quinze jours, Je travaillais à la cuisine, j'avais mon petit toujours avec moi. Je me croyais tranquille.
Hélas ! un jour un médecin-major allemand me signifIa d'avoir à quitter immédiatement l'hôpital pour être rapatriée en France par la Suisse. On m'interdit d'emmener mon enfant et j'eus juste le temps de le confier à uneautre femme en lui disant : II s'ap-pelle Lucien Liévin.
J'étais comme une bête enragée. Je réclamais mon petit à tout le monde.Je pleurais tellement qu'un offcier allemand, qui dirigeait le convoi, parut avoir pitié de ma détresse. Il vint vers moi et me donna l'assurance que sous peu l'enfant me serait rendu. Hélas ! tout cela n'était que mensonges.
Mme Coquerel nous dit ensuite ses recherches restées sans résultat et sa joie immense d'avoir retrouvé son fils.






Héroïsme électoral à Guesnain


 

Une belle réunion de mineurs à Guesnain relatée dans l'Humanité du 28 février 1931

 





Écrasé dans un éboulement à la fosse Saint-René

 


Un mineur blessé mortellement à la fosse Saint-René en 1929


 

Jambe sectionnée à la fosse Saint René en 1929


 

Écrasée par une auto à Guesnain en 1929


 

jeudi 10 décembre 2020

Collision de tramways entre Guesnain et Lewarde en 1929


 

Un garçonnet broyé par une automobile à Guesnain en 1928




 

Un mineur asphyxié sous un éboulement à Guesnain en 1928







 

DEUX OUVRIERS ENSEVELIS SOUS UN WAGONNET PRÈS DE GUESNAIN EN 1927

 


UN FACTEUR DES POSTES TUÉ PAR UN TRAMWAY À GUESNAIN EN 1927


 

Champignons mortels à Guesnain, d'après le Matin du 22 août 1927


 

Cambriolage à la brasserie Leleu de Guesnain en 1926 relaté dans le Nord Maritime du 10 janvier 1926


 

Une jeune fille de Guesnain horriblement mutilée à un passage à niveau en 1925


 

succès aux élections municipales de 1925 à Guesnain, relaté dans l'Humanité du 10 mai 1925


 

HAPPÉ PAR LA LOCOMOTIVE relaté dans l'Oeuvre du 13 février 1925


DOUAI, 12 février. — M. Dubois, retraité des mines, demeurant à Guesnain, aperçut un enfant sur la voie ferrée, au moment où un train arrivait. Il se précipita au secours de l'imprudent et arriva juste à temps pour le sauver. Malheureusement, M. Dubois fut happé et tué par la locomotive.


Et dans le Petit Journal :



Un sourd muet escroc à Guesnain relaté dans le Nord Maritime du 23 août 1924







De chanteur ambulant il s'était fait sourd-muet


Un étranger se présentait dans les maisons de Guesnain, porteur d'un écriteau où se trouvait cette inscription : « Je suis sourd et muet, sans travail, achetez-moi du papier à lettre ».

Le coût du papier était de un franc le petit paquet.

Des gendarmes, en chemin, le trouvant suspect, lui demandèrent quelques explications sur son infirmité. Avec de grands gestes, le brigadier cherchait à se faire comprendre.

— Mais, ne vous donnez pas tant de mal. je ne suis pas plus sourd-muet que vous, finit par répondre le nomade : vous ne me faites pas peur, et, si cela continue, nous allons « y faire à deux ».


Puis, grossièrment, cet individu, un nommé Valéry Bruyneel, 30 ans. insulta les représentants de la force publique.


Arrêté pour outrages et vagabondage, il expliqua qu’il gagnait sa vie comme il pouvait. A Amiens, il vendit tant de chansons qu’il en résultat pour lui une légère extinction de voix, ce qui l’encouragea à prendre à Guesnain, une situation moins fatigante, celle de sourd-muet.

Un mineur écrasé à la fosse Saint-René relaté dans le Nord Maritime du 15 janvier 1924




UN MINEUR ÉCRASÉ PAR UN BLOC DE 1500 KILOS

Un terrible accident s’est produit A la fosse Saint-René, à Guesnain. Un ouvrier mineur polonais, Laurent Kasmelek, 31 ans, au cours de son travail, a été pris sous un bloc de pierre pesant près de 2.000 kilos. Le malheureux a eu la poitrine littéralement broyée. Ses camarades ont eu beaucoup de peine à dégagea son cadavre.


Un curieux accident à Guesnain relaté dans le Nord Maritime du 23 décembre 1923

Gabriel Romegous, lieutenant instructeur au centre automobile de Versailles passait en auto route Nationale 43, à Guesnain quand par suite de la rupture d’une fusée une roue de sa voiture s'échappa et vint atteindre dans le dos M Leclercq Joseph manoeuvre chez Arbel, qui conduisait un cheval a la main.

M. Leclercq fut violemment projeté à terre. Sa tête vint heurter le trottoir et il se blessa assez sérieusement.

Transporté au cabaret Hérin il reçut les soins du docteur Grebert. Son état n’inspire pas d inquiétudes. 
Quant à l'automobiliste il avait pu arrêter sa voiture a temps et éviter un capotage*



 

course cycliste à Guesnain en 1923 dans le Réveil du Nord

 




LES 60 KILOMETRES DE GUESNAIN 

Le Dimanche 23 Septembre, le Cyclo-Club Guesninois organise une épreuve réservée aux débutants et amateurs non licenciés, sur un parcours de 60 kilomètres. L’épreuve sera dotée de nombreux prix. Les engagement sont reçus dès aujourd'hui, chez M. Emile Caudrelier. Boulevard Pasteur, Guesnain (Nord). En aucun cas, les organisateurs ne sont responsables des accidents. Le départ sera donné à 3 h. précises.




Et le résultat paru dans le Réveil du Nord du 28 septembre 1923 :



mercredi 9 décembre 2020

LA BATAILLE DES MINEURS DANS L'HUMANITÉ DU 20 FÉVRIER 1923

 LA BATAILLE DES MINEURS DANS L'HUMANITÉ DU 20 FÉVRIER 1923





Dans les bassins du Nord et d'Anzin 
 Le cap du lundi est franchi merveilleusement 

Douai, 19 février : « Ce sera dur, mais il y a bon espoir » me disaient hier tous les camarades avec qui j'ai pu causer. Ç'a été dur, en effet, mais le cap du lundi a été merveilleusement franchi et, aujourd'hui, les grévistes de samedi se sont tous retrouvés. 
  De bon matin, en compagnie de Lauridan, nous sommes embarqués pour une visite générale de tout le bassin. Premier arrêt : Dechy, centre où les réformistes dominaient. Nous voulions voir un camarade unitaire, mais on nous dit qu'il est couché. Ça se comprend, il a ■ « patrouillé » toute la nuit. Nous en trouvons un autre en train, des se débarbouiller : 
— Alors, ça va ? 
—. Ça va, ça va, 50 descentes pas plus. En route pour Guesnain. Ici, la situation est encore meilleure. Même pas 15 descentes, malgré que l'ingénieur et les gendarmes soient allés tenter un racolage dans les cités. A Lewarde, pas de descentes. Nous filons sur Masny. A la fosse Vuillemin, on compte des défaillances, aussi elle présente quelque activité. La patronne de l'estaminet voisin se vante auprès de nous d'avoir, dans la nuit, donné à boire à des artilleurs qui ont veillé sur la fosse. Elle tombe bien, la patronne. Ici, en somme, seuls les unitaires ont tenu le coup. A Ecaillon, le nombre des grévistes s'est maintenu, malgré que Tribout, délégué mineur réformiste de Sainte-Marie soit allé racoler des Polonais.   Auberchicourt est un centre où domine le fameux Tribout, ce, qui explique que le nombre des grévistes ne soit pas plus fort que samedi. A la fosse Sébastopol, tout le  monde est cependant resté dehors. 
 Nous arrivons à Aniche. Un tour à la coopérative où un camarade nous dit que l'esprit est resté excellent. Un tour à la maison des verriers, puis au siège du syndicat des mineurs où nous  trouvons un paquet de camarades : 
— Alors ? 
—C'est bien.. C'est bien, ici ça se maintient. 

Une manifestation à Somain 

Maintenant filons à toute vapeur, sur Somain, où une réunion est organisée pour 10. h. 30. Place de l'Eglise, des groupes attendent autour d'un vaste baraquement. C'est le lieu de la réunion. Une salle archi-bondée. De 1.500 à 2.000 per sonnes. Pistons et trombones jouent' l' Internationale, reprise au refrain par tous, puis la parole est à Lauridan qui, en quelques mots, met les mineurs de Somain au courant de la situation. Lauridan dénonce , avec force la trahison des chefs réformistes qui sont hués comme il convient. 
  Les camarades, polonais, algériens, italiens, espagnols sont acclamés, puis on décide de se rendre en cortège à , Escaudain, fief de Rossy, centre réformiste du bassin d'Anzin. Une nouvelle Internationale et en route. 
 C'est une  impressionnante colonne qui s'ébranle, musique en tête. Les drapeaux  sont vaillamment portés par de gentilles camarades. Tout du long, l'Internationale retentit, scandée de : « Vive... vive... vive la grève ! ■» » Bou... bou... bou... ié ié ! » (cri de grève des mineurs du Nord). 
  Lauridan s'en va à Vred et dans tous les coins du bassin de l'Escarpelle. Je  prends le train pour Denain, où on me renseignera exactement sur la situation du bassin d'Anzin. Le train arrive à Escaudain quelques minutes après le passage des manifestants. Tout le monde en cause. Rossy a été copieusement conspué. Quelques jaunes furent obligés de se mettre en tête du cortège. A Denain, la première question : 
— Que devient la grève"? 
— On pensait qu'elle flancherait, me dit un camarade de la fosse Cambacht, la fosse rouge du bassin. On se trompait, puisque aujourd'hui, non seulement le nombre des grévistes de samedi s'est maintenu, mais il serait sensiblement augmenté. Je vois Moniez, trésorier du syndicat, en compagnie de Viel, délégué de la C.G.T.U.: situation satisfaisante, me dit-il. 
  A Sin-le-Noble, fief de Quintin, toujours chômage complet à la fosse NotreDame. 
  A Frais-Marais, le front unique a continué. Le secrétaire réformiste, au contraire de ses collègues du bassin, a empêché des ouvriers de se rendre à la fosse,    On signale qu'aux abords de la fosse du bassin de I'Escarpelle, les gendarmes ont chargé sabre au clair sur la foule des  grévistes, sans réussir à disperser nos camarades. A De sessevale (Somain), pendant l'absence des mineurs qui manifestaient, les gendarmes auraient également chargé sur les femmes qui étaient venues surveiller l'abord, des fosses. Mais il est trop tard pour que je puisse vérifier. En résumé, situation excellente. Aujourd'hui les mineurs unitaires du bassin du Nord et d'Anzin, ont administré aux Compagnies la preuve qu'ils savaient défendre leur pain. Demain, ils continueront, disciplinés, solidaires. et enthousiastes, pour obtenir leurs trente sous— M. Chambelland,

Une Guesninoise victime d'escroquerie par somnanbulisme ?

 







UNE SOMNAMBULE QUI OPÉRA À AMIENS EST ARRÊTÉE À DOUAI

Samedi dernier, sur la place du Marché des Etalagistes, à Douai (Nord), on faisait une ample distribution de prospectus, annonçant la prochaine arrivée de Mme René, célèbre somnambule diplômée à Paris ( ?), qui s’occupe également d’hypnotisme, de spiritisme et de phrénologie. A la lecture de ce prospectus prometteur, on apprenait enfin que Mme René, estimée dans tout l’arrondissement, serait visible place Thiers, à Douai, tous les mardis.

Mme René, dès son arrivée, fut assaillie de nombreuses visites. Toutes les commères douaisiennes venaient la consulter, mais la somnambule fut désagréablement surprise en recevant la visite de M. Leleu Victor, chef de la Sûreté. 
policier vaut la peine d’être esquissé : 
public vaut la peine d’être esquissé :

La somnambule était en « consultation », assise à sa table de travail, sur laquelle s’étalaient plusieurs jeux de cartes, une « "jatte » contenant du marc de café, et un exemplaire du « Petit Albert ». Sur les épaules de «dame René, un vieux corbeau apprivoisé était juché.

A l'approche du chef de la Sûreté, le vieux corbeau se mit à faire un vacarme extraordinaire et il fallut un magistral coup de plumeau de la somnambule pour le faire taire.

La cliente de dame René, une brave campagnarde de Guesnain, ne fit aucune difficulté pour dire qu’elle était venue demander aide et assistance « pour que son mari revienne à de meilleurs sentiments ». Et, pour ce faire, elle avait choisi un « petit jeu », celui de 10 francs.

Conduite au commissariat, Mme René ne voulut d’abord pas répondre aux questions qui lui furent posées, prétextant qu’elle ne savait ni lire, ni écrire. EL lorsqu’on lui eut fait remarquer qu’elle se disait diplômée de Paris, la somnambule éclata de rire, avouant cyniquement que tout ce que portait le prospectus était faux.

Pressée de questions, elle avoua enfin s’appeler tantôt Andrée ou Mercédès. de Sigeau, près Narbonne (Aude). Elle donna, en outre, son dernier domicile qui est Amiens, 1, rue Boucher-de-Perthes.

La somnambule, qui opéra un peu partout, changeait de noms comme de chemises ; elle s'appelait tantôt Andréa ou Mercédès.

Déférée au Parquet, sous l’inculpation de vagabondage, Marie-Louise Baptiste a été écrouée. en attendant que certains points soient éclaircis. Il existe en effet des mandats d’arrêts lancés par les parquets de Toulouse et d’Albi contre une Anna Baptiste, condamnée à 8 mois de prison et 500 francs d'amende pour escroquerie. Est-ce la même ?

mardi 8 décembre 2020

PARTI SOCIALISTE (SFIC) À GUESNAIN LE 17 NOVEMBRE 1921

 





Parti Socialiste (S.F. I. C.) GUESNA1N Réunis sous la présidence d'honneur de tous les emprisonnés politiques et sous la présidence effective du camarade LEDUC, après avoir entendu l’exposé des camarades Nuez, Poignet et Dusart, de la section de Sin-le-Noble, sur la situation générale du Parti communiste et des organisations syndicaliste et coopératives, après avoir fait un vain appel à la contradiction, les citoyens de Guesnain lèvent la séance aux cris de : « Vive la Révolution russe ! Vive le communisme ! Vive la Ille Internationale I » — Le Secrétaire de séance : V. Lancez.

CAMBRIOLAGE CHEZ LE MAIRE DE GUESNAIN EN 1914

 





DOUAI. — Deux malfaiteurs restés inconnus se sont introduits chez M. Leleu, maire de Guesnain. Une domestique, Mlle Germaine Dumez, âgée de 22 ans, se trouvait seule à la maison.

Les deux hommes se sont jetés sur elle, l’ont ligotée et frappée avec la crosse d'un fusil et se sont mis en devoir de fouiller les meuble.

Surpris, l’un des cambrioleurs a pris la fuite.

L’un d’eux poursuivi jusqu'à Douai, a pu sauter dans un train en partance pour Lille.




Autre version dans le Journal des débats politiques 


Des malfaiteurs se sont introduits hier après-midi vers trois) heures chez M. Leleu, maire de Guesnain.. Ils ont ligoté la bonne et tiré des coups de revolver sur l'enfant de M. Leleu qui a été blessé grièvement. Les malfaiteurs ont fui sans avoir rien volé. [De notre correspondant.)