Guesnain

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mardi 24 février 2015

L'EXPOSITION "LA VIE DANS DANS LES CORONS DE GUESNAIN, SOUVENEZ-VOUS, C'ÉTAIT EN NOVEMBRE 2014 À LA MÉDIATHÈQUE ANDRÉ STIL

VOICI RASSEMBLÉS EN DIAPORAMA LES DIFFÉRENTS PANNEAUX DE L'EXPOSITION. C'EST À VOIR EN MUSIQUE. CLIQUEZ SUR LE COIN À DROITE EN BAS DE LA VIDÉO POUR L'AGRANDIR  ET SI VOUS VOULEZ VOUS ARRÊTER SUR UN PANNEAU, CLIQUEZ AU CENTRE DE LA VIDÉO POUR MARQUER UNE PAUSE :

dimanche 22 février 2015

EN 1866, LE FORAGE DU PUITS SAINT-RENÉ À GUESNAIN A DONNÉ LIEU À DES DÉCOUVERTES INSOLITES COMME DES DENTS DE REQUINS. MONSIEUR JULES GOSSELET EN A TIRÉ UNE ÉTUDE FORT PRÉCIEUSE

Observations sur les couches de la craie traversées  par le puits Saint-René à Guesnain, près  Douai,


Par Monsieur Jules Gosselet, membre résidant,

Conférence donnée devant les membres de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille. 

"En demandant aujourd'hui l'honneur de vous entretenir quelques instants j'éprouve un certain embarras en raison de la difficulté du sujet que j'ai à traiter devant vous. Si la géologie intéresse tout le monde lorsqu'on parle de des lois générales, lorsqu'on étudie les phénomènes de la nature actuelle pour remonter ensuite aux causes qui ont présidé à la formation de notre globe, il n'en est plus de même lorsqu'il s'agit de la géologie pratique ; il faut être du métier ou aspirer à le devenir pour s'intéresser à la nomenclature des assises, des couches, des couchettes, des couchinettes ( le terme se dit s'il ne s'écrit pas encore) dont l'ensemble forme une de ces unités géologiques désignées sous le nom d'étages.
C'est là du reste un fait commun à toutes les sciences de la nature : tout esprit éclairé, ne connaît l'ensemble, mais pas un, eût-il l'universalité d'un Humboldt, ne pourrait en saisir tous les détails. Ces détails sont cependant nécessaires ; ce sont les matériaux de l'édifice. En vous faisant pénétrer à l'instant dans un atelier où on les façonne, je compte pour mériter votre attention sur cette circonstance que je parlerai de notre pays. Il s'agit d'expliquer des mots que la plupart d'entre vous ont entendu sans en connaître peut-être la signification. Demandez à un mineur quelles sont les couches qu'on traverse pour arriver au charbon ; il vous parlera de gris, de bleus, de dièves, de fortes toises, de tourtia. Qu'est-ce que désignent tous ces noms dans la science géologique ? On ne le sait guère.
Toutes ces couches appartiennent à l'étage de la craie. Monsieur Meugy les range dans les systèmes senonien et nervien, noms qui ne signifient rien par eux-mêmes et sur l'application desquels on discute depuis qu'ils sont créés.
Si je venais vous dire que la bataille de Mons-en-Pévèle  fut livrée au XVIe siècle, vous trouveriez la date trop peu approximative et bonne à peine pour un élève de l'école primaire, mais si j'ajoute qu'elle eut lieu sous le règne  de Philippe-le-Bel alors que Guy de Dampierre été comte de Flandre, la précision devient plus grande et beaucoup d'entre vous s'en contenteraient.
Nous agissons de même en géologie, c'est bon pour les débutants qu'il suffit de dire que la pierre à chaux de Lezenne appartient à l'étage de la craie, ou si vous voulez au siècle de la craie en entendant par siècle une période de temps indéterminée. Si on veut préciser, il faut ajouter qu'elle s'est déposée sous le règne de la craie marneuse, et lorsque le Micraster cor testudinarium vivait dans les mers du Nord de l'Europe. Vous savez aussitôt que cette craie de Lezennes est contemporaine de la craie où sont ouvertes toutes les carrières de pierres de taille de Rouen à Quillebœuf, de celles qui forment les falaises entre Dieppe et Étretat de Cuiveri Planer des Allemands, etc.
Après cette digression destinée à montrer ce que l'on entend en géologie par fixer l'âge d'une couche, je reviens à mon sujet en vous disant que la position des diverses roches désignées sous le nom de dièves, gris, bleus, etc., n'a pas encore été déterminée exactement. J'ai bien essayé de le faire en 1858 et 1863, mais d'après des analogies plutôt que d'après des faits observés, car personne ne s'était encore occupé de recueillir couche par couche les fossiles que l'on devait rencontrer dans les nombreux puits creusés pour nos houillères . Aussi ai-je saisi avec empressement la première occasion qui m'a été offerte de suivre un puits de mine. 

Depuis deux ans je vais tous les 15 jours à Guesnain, village situé à 5 km de Douai, sur la route de Bouchain. Grâce à la complaisance de Monsieur Vuilemain et  Agniel, Ingénieurs de la Compagnie d'Aniche, qui ont donné à leurs ouvriers l'ordre de me fournir tous les documents utiles et qui ont complété par leurs observations les lacunes qu'il y avait dans les miennes, j'ai pu enfin arriver à des déterminations assez précises. 
L'intérêt de l'étude ne se borne pas à faire savoir ce que signifient les noms des ouvriers mineurs, elle nous permet de résoudre des questions plus importantes.
La craie qui affleure aux environs de Lille appartient à  la partie moyenne de l'étage dont les parties inférieures se montrent à découvert au sud-est dans l'arrondissement d'Avesnes et au nord-ouest dans le Boulonnais. Les apparences qu'elles offrent dans ces deux contrées sont différentes ; les roches de même âge  n'ont pas la même composition, et par cela même que les sédiments étaient très différents, les animaux qui vivaient sur ces deux rivages voisins et contemporains n'appartenaient pas en général aux mêmes espèces. Ainsi, tandis qu'entre Boulogne et Calais se déposait de la craie légèrement marneuse dont les blocs sont éboulés en si grande quantité au pied du Blanc-Nez, aux environs de Landrecies, le fond de mer se remplissait d'argile bleue très pure et très plastique.
Dans la première localité pullulait un bivalve l'Inoceramus labiatus dont on y retrouve les débris ; tandis que dans la seconde il n'est pas resté une seule trace d'êtres vivants ; près de Maubeuge, ou l'argile est déjà moins pure, elle renferme surtout les osselets pétrifiés d'un animal voisin de la sèche Belemnites  plenus montrant ainsi réunis les caractères des deux localités extrêmes. C'est la roche à laquelle les mineurs donnent le nom de dièves.


VUE EN COUPE DES DEUX FORAGES DE LA FOSSE SAINT-RENÉ
Parmi bien des faits remarquables je vous signalerai le suivant :  : À 147 m, le puits a atteint un filon oblique qui ne sort des travaux qu'à 172 m. Jusqu'où  continue-t-il en bas ? Jusqu'où remonte-t-il en haut  ? Nous ne le savons pas. Il a 0,40 m de large et est formé de fragments de craie et de nombreux grains verts de glaucomie agglutinés par un ciment calcaire cristallin ; c'est évidemment la place d'un ancien tuyau par où sortait une source thermale.
Je dois vous indiquer aussi à 100 m de profondeur une petite couche de 20 cm d'un calcaire très dur rempli de serpules, de dents de requins carnivores (Corax), de requins herbivores (Ptychodus), de coprolithes provenant de ces animaux, de bois en partie pyritisé.
Je n'insisterai pas sur les autres détails ; on les trouvera dans le tableau ci-joint ; je n'indiquerai pas non plus toutes les conséquences que l'on peut tirer de ces observations. J'attendrai pour le faire d'avoir suivi les travaux de quelques autres puits, afin de pouvoir compléter et contrôler celles que je présente aujourd'hui."

POUR EN SAVOIR PLUS SUR  JULES GOSSELET CLIQUEZ SUR SON NOM

jeudi 12 février 2015

CE N'EST PAS D'HIER QUE LE TRAM DE DOUAI FAIT FRÉMIR. EN 1955, ON ENLEVAIT LES RAILS... AMBIANCE

En 1955, les habitants de Douai à Aniche pestaient déjà contre les travaux sur la route nationale 43 : route élargie, macadamisée et rails du tram enlevés, les tranchées étaient déjà d’actualité.




Quand le tramway reliant Douai à Aniche a été démonté, en 1955, Guy Dargelly avait huit ans. Aujourd’hui, ce retraité passionné qui fait partie de la société d’histoire locale d’Aniche, passe tout son temps dans les bibliothèques, médiathèques et photothèques. 




Au cours de ses recherches, il découvre, le jeu de mots est facile, une mine d’informations dans le journal Douai Mines édité par le groupe de Douai des Houillères du Nord-Pas-de-Calais, explique-t-il en sortant une pile de journaux. Il a été édité sur 20 ans, de fin 49 à fin 68 : il y a eu 224 numéros. » 
Le journaliste, qui n’a pas signé, la décrit en ces mots : « La Nationale 43, entre Douai et Aniche, intéresse tout le groupe de Douai. Cette route de Douai à Aniche (…), c'est à la fois l'épine dorsale et l'artère aorte du Groupe. L'itinéraire est court : 13 petits kilomètres ; il est banal : des corons, des villages, peu de champs ; il est usuel, courant, fréquenté ; il est - ou plutôt était - même folklorique, car ses pavés le rendaient bien de chez nous. » 

Nous sommes alors en 1955, et Douai Mines est distribué gratuitement aux mineurs, dans 20 000 foyers du Douaisis. Etat civil, travail du mineur, remises de médailles ou départ en retraite, ce journal raconte le quotidien des mineurs. Et en ce mois de novembre 1955, Douai Mines est à l’avant-garde et aborde un sujet qui fait toujours autant râler aujourd’hui : les travaux de la route reliant Douai à Aniche et le tram. « Il parle des travaux qui consistent à enlever les rails du tramway, explique Guy Dargelly, un sourire au coin des lèvres. Et les gens en ont un peu marre ! » C’est le moins qu’on puisse dire : le ton du journaliste est excédé et s’envole dans l’ironie.


« On sait qu'entre Douai et Aniche et vice-versa, nous sommes entrés dans l'ère des voyages surprise. (...) Les plaisanteries les courtes étant les meilleures, tout le monde peste, peu ou prou. Mais ce n'est pas une plaisanterie. Usagers ! On vous la rendra votre Nationale 43 ! On vous la rendra élargie, rectifiée, macadamisée, et même avec un joli petit pont au-dessus du passage à niveau de Sin-le-Noble. On nous la rendra c'est certain. Quand ? C'est là dessus que les avis sont partagés - et hélas les prévisions dépassées. On avait dit au 10 octobre et aux alentours du 10 novembre, on disait au 10 décembre en étant certain d'avance que ça n'est pas vrai. »
« Fini le souvenir du tram sur le côté de la route »
Visiblement, les travaux ont pris du retard. « Il y a un os dans le planning » comme le dit le journaliste. Le but de l’opération : recouvrir les pavés de macadam, élargir la route de 6 mètres à 9,50 mètres, pour pouvoir doubler facilement, ce qui effraie les Douaisiens. « Et déjà les timorés tremblent : on verra des fous faire de la vitesse, des malchanceux s'accrocher, des fous malchanceux se réduire en bouillie, peut-on lire dans l’article. Espérons que l'on n'en verra pas tant que ça. En tout cas, on - c'est-à-dire les piétons le verra de plus près, car les trottoirs ont été grignotés tantôt à droite, tantôt à gauche et tantôt des deux côtés. Fini, le souvenir du tramway sur le côté de la route. Finie aussi la grande surface du marché de Lewarde. »
« Piqueter des tranchées et des trottoirs »
Il y a 60 ans, nos ancêtres ont donc défait ce que nous sommes en train de refaire. Le tracé du tram d’aujourd’hui reprend exactement celui d’hier A l’époque pourtant, les rails du tramway, jugé obsolète, laissent place à une route lisse pour « l’affluence toujours grandissante de camions, touristes, scooters et mobylettes, sans compter les motos, cyclomoteurs ni les trucks transporteurs de l'entreprise Camus. »
« Costume d’autoroute »

Mais en attendant que tout ce petit monde puisse rouler sans encombre, ce sont des mois de galère pour les habitants. Et le journaliste d'expliquer que les automobilistes désertent la RN 43, lui préférant des cheminements plus calmes. Et on les comprend.  On a commencé, pourrait-on dire, partout à la fois : sage précaution car un travail « en bout » risquait de durer jusqu'à la fin des temps. Cinq entreprises sont à l'oeuvre. On les a vu démarrer rapidement ; faire des levés, piqueter des tranchées et des trottoirs, ouvrir des fouilles pour poser des drainages puis reboucher les trous. » Tout cela pour que la Route Nationale 43 fasse « une grande toilette » et enfile son « costume d’autoroute » . 

Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite...

lundi 9 février 2015

ÉMILE CAUDRELIER DE GUESNAIN A DISPUTÉ LE TOUR DE FRANCE 1913. LA VIE SPORTIVE EN REND COMPTE DANS SON ÉDITION DU 5 JUILLET 191

LA VIE SPORTIVE DU 5 JUILLET 1913 TITRAIT SUR LES NORDISTES DANS LE TOUR DE FRANCE

EN PAGE 7, L'ARTICLE COMPLET :

ET D'ABORD, LES CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LA COURSE RETRANSCRITES CI-DESSOUS :



Le Tour de France 

par Paul BARNOLL 

Les trois premières étapes de la formidable randonnée à bicyclette que constitue le Tour de France sont courues. Les étrangers se sont taillés un succès appréciable. Mais il ne faudrait pas pour cela supposer que les nôtres soient hors de course. En considérant le nombre respectable de kilomètres restant à courir, les étapes , particulièrement dures qui attendent les chemineaux à partir de Bayonne, on doit logiquement admettre que beaucoup ont sagement agi en adoptant la course d'attente.
Les primes offertes par les « maisons » doivent être, à n'en pas douter plus alléchantes que les allocations réservées par les organisateurs à chaque étape et il est à présumer que les grands ténors ne se sont pas embarqués sans avoir le bon contrat en poche. Le classement se faisait cette année par addition des temps, il ne faudra guère  s'attendre à voir le peloton de tête lutter farouchement à l'emballage. Il y a trop de risque à courir dans la bagarre. Est-ce que vous pensez un seul instant que, comme pour l’arrivée à Cherbourg, les Lapize, Faber, Georget avaient intérêt à lutter à l’emballage, alors que le même temps était compté pour les 16 premiers, et que le règlement de la course, diminuait de moitié les prix de l'étape, pour ensuite partager cette moitié en seize parts. Risquer un accrochage général pour la somme de 29 francs par tête ? Au prix où sont les médicaments, le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Qui veut voyager loin ménage, sa monture. Aussi, je crois que le XI è Tour de France ne deviendra intéressant, qu'à partir des Pyrénées. Attendons. Lorsque nous en serons aux Tourmalet et aux Galibier, nous verrons ce qu’il restera des arrivées en peloton et des 30 minutes qui séparent actuellement, dans le classement général le premier du vingtième.
Ces arrivées en peloton sont du reste inévitables avec le règlement qui autorise les coureurs d'une même marque à faire le jeu et à entraîner le favori de l’équipe.
Il est assez facile à comprendre qu'un homme, forcé d'abandonner le peloton de tête à la suite d'un incident quelconque ait quelque difficulté à recoller ensuite lorsqu'il est livré à ses propres ressources. D'autant que ledit peloton, en se menant le train à tour de rôle a vite fait d’augmenter la distance qui le sépare du retardataire malgré lui. Que quelques camarades d'écurie viennent au secours de ce dernier, et les chances de rattraper le retard diminuent.
Lors de la première étape, ce rôle du jeu d’équipe semblait avoir échappé totalement aux coureurs d’Alcyon. C’est ce qui permit à Lapize, victime d'une crevaison de rejoindre les leaders une première fois, et ce n'est que 15 kilomètres avant l'arrivée, alors que Tatave était pour la seconde fois obligé de s’arrêter, qu'ils se décidèrent à forcer l'allure.
Pendant l’étape le Havre - Cherbourg, il y eut plus d'entente entre les différents groupements et il en résulta une arrivée en peloton compact qui fit bénéficier la caisse de l’U.V.F. d’une somme de 475 fr. 
Pour une fois, les belges ne « goûtaient avec cette plaisanterie »

Grâce à un service d’ordre plus énergique que nombreux, la foule fut maintenue tant bien que mal au départ de la Place de la Concorde où devait s’effectuer la formation du cortège qui faillit gagner le Parc des Princes où Desmarets devait faire l'appel des concurrents. À 2 h.55, les groupés précédant les Isolés, le peloton s'ébranla dans la direction de Saint-Cloud à 10 à l'heure au milieu d'une imposante haie de curieux Çe n’est qu’au pont que le signal du « lâchez tout » fut commandé. Les mains se crispèrent, sur le guidon et la meute démarra dans un nuage de poussière, attaquant, le premier des 5387 kilomètres: - 
À Clermont (79 km de Paris), 70 d'entre eux passent ensemble. À Montdidier (114 km), de 6 h. 40 à 7 h. 41,110 sont signalés. À Abbeville (194 km), ils ne sont plus que 40 dans le groupe de tête. A Dieppe (259 km ), leur 'nombre est réduit à 29 ; à Fécamp, à 16 ; et enfin, à l'arrivée, 7 hommes emballent au milieu de la, foule. 
L'italien Micheletto est légèrement détaché, Buysse, Masselis et Lauwers suivent à un pneu, et les autres sont tellement en paquet qu'il ne faut pas songer à établir un classement.
Les leaders ont mis 14 h; 9 mn 47s. pour courir les 398 kilomètres de cette première étape.
La seconde étape est particulièrement  monotone. 100 partants. À Caudebec, (49 km du Havre), 50 coureurs passent en tête. À Rouen (85 km), un peloton de 15 hommes en précède un autre de 10 à une minute d'intervalle, parmi lesquels se trouve Duboc qui reçoit de ses compatriotes une formidable ovation. À Deauville (170 km), le groupe de tète a repris toute son ampleur et c'est 40 coureurs qui apparaissent. À Caen (218 km), rien de changé. À Arromanche (255 km), ils sont 42. À Isigny (299 km), 2 ont disparu, et enfin, à Cherbourg, 16 hommes emballent prudemment. Masselis est premier, Petit-Breton deuxième et Delhaye troisième.
Les 13 autres sont : Buysse, Pélissier, Lapize, Garrigou, E. Georget, Lauwers,  Mottiat, Rossius, Meurger,  Masson, Christophe, Faber et Léturgie. Tous comptent le même temps, soit 12 h 20 mn 6 s. 
Micheletto, le vainqueur de la première étape, crève à deux kilomètres de l'arrivée, alors qu’il était dans le peloton de tête et termina dix-neuvième. 
Sur les 140 concurrents ayant pris le départ, un bon nombre sont actuellement hors de course : Crupelandt, Passerieu, Niedergang, Ménager, Micheletto, Brocco, Lapize, Cruchon et 38 isolés. Le déchet est assez coquet, et nous ne sommes qu'au début. 
Le classement général des 25 premiers, après les trois premières 'étapes : Paris - Le Havre (388 km ; Le Havre - Cherbourg (364 km), et Cherbourg - Brest (405 km), au total : 1.157 km, s’établit comme suit : 

1. Odile Delhaye (Belge), en 40 h 28’ 35"; 
2. Buysse, en 40h. 28mn 42 s
3. Rpssins, en 40 h. 33’ 32''
4. Christophe en 40h. 33mn 33s 
5. Pélissier, en 40 H 41mn 23 s
5. Emile Georget, en 40 h 41 mn 23 s
6. Coomans en 40 h  48mn 26 s ;,
7. Claeyssen en 40 h. 50 mn 41 s
8. Mottiat en 40 h 51 mn 25 s
9. Garrigou en 40 h 51 mn 27 s
10. Petit-Breton en 40 h 53 mn 56 s
11. Masson, en 40h 57 mn 21 s
12. Lauwers en 41 h 26 mn 18 s
13. Devroye, en 41 h. 27’ 20" ; 
14. Lambot, en 41 h. 51’ 50" ; 
15. Bertarelli, en 42 h. 07’ 38" ; 
10. Masselis, en 42 h. 13’ 35" ; 
17. Scieur, en 42 h. 31’ 29" ; 
18. Rohm, en 42h. 48’ 35" ; 
19. Salmon, en 42 h. 58’ 31 ; 
20. Spiessens, en 42 h. 58’ 39" ; 
21. Deloffre, en 43 h. 22’ ; 
22. Hosten, en 43 h. 26’ 35" ; 
23. Vandenberghe, en 43 h. 29’ 42" ; 
24. Vandenberghe, en 43 h. 42’ 29"-; 
25. Emile Engel, en 43 h. 49’ 06"

Classement général des isolés : 
1. Bertarelli ; 
2. Bolnn ; 
3. Deloffre ; 
4. Vanderberghe ; 
5. Neffati ; 
6. Everaerts ; 
7. Gabba ; 
8. Leliaerts ; 
9. Oudin ; 
10. Petitjean
Paul BARNOLL. 


 ET MAINTENANT, CE QUE FONT LES NORDISTES : 


Ce que font les nordistes
 par Arthur CAPART

Quand paraîtront ces lignes, trois étapes auront été courues sur les quinze que compte le Tour de France et le départ de la quatrième étape sera donné. 
Les coureurs auront déjà franchi, en trois jours, l'invraisemblable distance de 1.157 kilomètres et il leur restera encore à parcourir 4230 kilomètres. 

Un petit rien à la portée de toutes les jambes !
Nos voisins les belges et les coureurs de la région du Nord sont représentés par d’excellentes unités. Dans les 52 engagés de la catégorie des coureurs groupés nous avons noté 4 nordistes : Crunelandt, Léturgie et Niedergang (Roubaix); Doms (Forest) et 20 belges dont Deman (Reckem),  Defraye (Rumbecke), Masselis (Moorslede) et Vandaele (Mouscron).
Parmi les 109 coureurs isolés, il y a onze nordistes : Timmerman: et Delplace (Lille), Caudrelier (Guesnain), d'Hulst et Colsaet (Wattrelos), de Smet (Leers.), Deloffre (Le Cateau), Verbeken (Croix) ; Samyn (Armentières), Sales (Forest). et quelques belges, dont Plateau, Vandenberghe et Dupont.
Tous ces coureurs se sont présentés en excellente forme à l'exception, on le sait de Crupelandt
Malgré cette mise en infériorité, Crupelandt s'est comporté de façon magistrale et surprenante malgré des crevaisons dans chaque étape et une chute très douloureuse pour lui, déjà blessé, et provoquée par un chien.
Si le chien est-parfois l'ami de l’homme, il n'est pas souvent celui du coureur cycliste. 
Un moment, nous avions pensé que des soins énergiques et rapides lui permettraient de prendre le départ dans Cherbourg - Brest, mais cette fois il dut s'avouer vaincu par la malchance et s’incliner devant la douleur.
« La Vie Sportive » souhaite à Crupelandt un prompt et complet rétablissement, elle lui souhaite pour bientôt les brillants succès auxquels son courage et sa valeur lui donnent droit. 
Niedergang qui avait superbement marché dans la première étape, donnant même à des équipes adverses des conseils pour tirer avantage d’incidents de course, s'est lamentablement effondré dans Le Havre-Cherbourg. 
Il a bien essayé de prendre le départ de la troisième, mais il s'est arrêté aussitôt vaincu, paraît-il par des crises cardiaques. 
Doms, qui souffrait fortement du genou, signe au départ de la troisième étape, mais il abandonne bientôt. 
Léturgie s'est bien comporté dans la deuxième: étape, mais dans la troisième, il semble être disparu de la lutte. 
Defraye semble le plus régulier et le meilleur des belges, il est jusqu'à présent en tête du classement général et semble vouloir renouveler son exploit de l'an dernier. 
Mottiat semble vouloir confirmer de brillantes qualités et Masselis après avoir été en tête du classement général, rétrograde à la suite de la troisième étape, pendant laquelle il a fait une chute grave. 
Deman et d’Hulst hier souffraient des yeux. Dans la troisième étape, ils ont réussi quand même à se classer 31è et 37è. 
Ménager, Plateau, Verdickt, Delplace et Timmerman ont abandonné. Ces deux derniers coureurs ainsi que Dupont et quatorze autres isolés avaient été pénalisés dans la première étape parce qu’ils avaient omis  de se faire chronométrer avant de signer la feuille de contrôle à l'arrivée. 
Colsaet, Vandaele et De Smet, marchent régulièrement. S’ils continuent à maintenir leur moyenne, ils verront bientôt leur place s'améliorer dans  le classement général.
Ménager qui a été fortement blessé à Avranches durant la troisième étape, abandonne la lutte. 
Micheletto, qui avait fait un début remarquable est, lui aussi, hors de course. Mais le fait le plus important après la troisième étape, c'est le retrait du team La Française
Voilà certes un gros attrait, de moins pour le Tour de France et tous les sportsmen déplorent le départ forcé de Georget, qui se mettait en forme et s'étonneront de voir Lapize, une fois de plus, déserter la lutte.
Quelles surprises va encore nous réserver ce Tour de France plus émotionnant que jamais.
Arthur CAPART

samedi 7 février 2015

OCTOBRE 1889, LA GRÈVE DES "MINEURS" S'ÉTEND DANS LE NORD-PAS-DE-CALAIS, MAIS PEINE À GAGNER LES FOSSES DE SIN, DECHY, GUESNAIN ET ANICHE


UN PUISSANT MOUVEMENT DE GRÈVE GAGNE PROGRESSIVEMENT TOUT LE NORD-PAS-DE-CALAIS AVEC ICI ET LÀ, COMME À GUESNAIN ET DECHY LA DIFFICULTÉ DE MOBILISER À CAUSE DES PATROUILLES DE LA GENDARMERIE ET DES MILITAIRES QUI QUADRILLENT LES CORONS ET EMPÊCHENT TOUT MOUVEMENT DES GRÉVISTES AUPRÈS DES FOSSES ENCORE EN ACTIVITÉ

LE QUOTIDIEN PARISIEN "LA LANTERNE" EN FAIT SA "UNE" (COLONNE DE DROITE)



LES GRÈVES DU NORD 



LA GRÈVE S'ÉTEND DANS LE NORD

Légère amélioration dans le Pas-de- Calais. — Aggravation dans le Nord. — Réunions diverses. — Intervention de la force armée. 

(De notre correspondant particulier.) 
Dorignies, 23 octobre. — Dans une réunion qui a eu lieu hier soir ici, M. Jouvenot a rendu compte de l'entrevue de M Brun, directeur de la Compagnie de l'Escarpelle. La continuation de la grève a été décidée à l'unanimité. L'assemblée a décidé que l'on partirait en groupes sur Sin-le-Noble, Dechy, Guesnain, Lewarde, Aniche, Denain, Anzin, Abscon. 
À la sortie de la réunion, les mineurs ont été dispersés par la gendarmerie et L’artillerie, mais ils se sont reformés en un groupe compact qui, drapeau en tête, après avoir circulé dans Dorignies en recrutant des camarades, se sont dirigés sur Waziers. La route leur a été barrée par la troupe au pont du fort de la Scarpe. Une arrestation y a été opérée. Ils se sont rendus par petits groupes à la réunion qui devait avoir lieu à Waziers. La grève a été également proclamée. 
Il a été décidé que deux groupes se formeraient pour aller détourner les mineurs du travail dans le reste de la concession d'Aniche, Denain et Anzin. 


Dans le Pas de Calais 

(De notre correspondant particulier
Arras, 23 octobre, 9 h. soir. — L'amélioration signalée hier s'accentue sensiblement dans les charbonnages du Pas-de-Calais. 
À la Compagnie de Bruay. le chômage est complet. Dans les autres concessions, la reprise du travail est complète ou partielle. 
À Nœux, le travail continue. A Marles, quelques grévistes ont inutilement essayé d'empêcher la descente des mineurs. 
On est à peu près certain que l'effervescence qui règne à Bruay sera calmée d’ici peu et que le travail sera repris. 
Le chiffre des grévistes dans le Pas-de-Calais est descendu de 15.000 à 7.000. En 
revanche, le nombre augmente dans le département du Nord. 


Le bassin d'Aniche 

(De notre correspondant particulier.) 
Lille, 23 octobre. — La grève s'étend dans le bassin d'Aniche. Un renfort d'un escadron de cavalerie a été envoyé pour assurer le maintien de l'ordre dans les bassins de l'Escarpelle et d'Aniche
Ce matin, 50 grévistes se sont portés sur les postes d'Abscon appartenant à la 
concession d'Anzin. Ils ont été dispersés par la gendarmerie. 
La descente dans le bassin d'Anzin s'est opérée au complet. L'ordre n'a pas, jusqu'à présent, été troublé. 


Aggravation dans le Nord. 

(De notre correspondant particulier) 
Arras, 23 octobre, 10 h. soir. — Bruay, seul charbonnage restant en grève dans le Pas de-Calais, travaillera demain.
Aucune amélioration dans le bassin du Nord. À Dorignies, quinze ouvriers seulement sont descendus dans les fosses où le travail était arrêté. 

À la fosse Soyez, à Dorignies, 40 sur 80 sont descendus : À cette fosse, les ouvriers de jour travaillent tous ; les enfants seuls font grève. 

Dans le bassin d'Aniche à Waziers, la grève s'accentue, contrairement aux prévisions, la nuit a été bonne ; les tentatives des grévistes sur les fosses de Sin, Dechy, Guesnain et Aniche ont avorté. 
Tous les points étaient gardés par de forts détachements d'artillerie et d'infanterie. Les mineurs se sont contentés de faire de la propagande dans les corons. Tout le pays est sillonné de patrouilles pour disperser les bandes, partout règne un calme complet. 
L'enterrement civil du mineur Fontaine qui s'est noyé a eu lieu aujourd'hui. Dans une réunion, à Dorignies, le citoyen Jouveneau dit que les ouvriers auraient pu éviter ce déplorable accident, s'ils avaient, comme il le conseillait, marché par petits groupes. 
L’assemblée a décidé d'en tenir une nouvelle, demain à neuf heures et d'aller ensuite sur le territoire du Pas-de-Calais en tenir une autre. 
On se sépare après des exhortations au calme. 
Les autorités militaires chercheront à empêcher les grévistes de Dorignies de venir sur le territoire du Pas-de-Calais. 

(De notre correspondant particulier

Blanc-Misseron, 23 octobre. — Des bruits alarmants circulent. On craint que la grève éclate demain à Anzin

mardi 3 février 2015

L'ÉPREUVE CYCLISTE PARIS-ROUBAIX EST NÉE EN 1893. EN 1913, "LA VIE SPORTIVE" LUI CONSACRAIT SA "UNE" ET EN RETRAÇAIT L'HISTOIRE, CETTE ANNÉE LA, ÉMILE CAUDRELIER DE GUESNAIN ÉTAIT AU AU DÉPART






ÉMILE CAUDRELIER ÉTAIT BIEN DANS LA LISTE DES ENGAGÉS SOUS LE NUMÉRO 132 AU PARIS ROUBAIX DE 1913 COMME ON PEUT LE VOIR DANS L'AGRANDISSEMENT DE LA PAGE CI-DESSOUS




PARIS-ROUBAIX 


Paris-Roubaix ! Ces deux mots sonnent dans notre région comme une joyeuse fanfare à l'annonce de chaque printemps et marquent le retour des passionnantes émotions sportives de la saison cycliste. Que de souvenirs n'évoquent-ils pas ! Que de luttes, que d'efforts, que de gloire ne rappellent-ils pas à la mémoire de tous les sportsmen ! Et chaque année, à l'approche de Pâques là perspective des impressions si diverses que procurent les multiples péripéties de la grande course nous étreint tous. Paris-Roubaix est maintenant, on peut l'affirmer, inhérente aux habitudes, aux moeurs des populations du Nord, de la France, l’imposante manifestation a le don de passionner les sportsmen et d'intéresser même les profanes. Dans quelques heures tous revivront, les mêmes émotions que chaque année ; Le départ si pittoresque avec ses milliers de spectateurs, les uns acharnés et curieux, les autres flegmatiques. Les parents, amis des concurrents leur font les dernières recommandations. Les opérations du contrôle sont terminées, les coureurs se rangent à l'appel de leur numéro, jetant un dernier coup d’oeil sur leur frêle machine qui les conduira peut-être à la victoire. Voici l'habituel » Attention, Messieurs » du starter,  le coup de revolver et l'envolée de tous ces courageux avides d'acclamations et de gloire. Sur la roule, dans les campagnes comme dans les villes, c'est la même foule nombreuse et sympathique qui se presse et acclame ses favoris. Plus l'on approche de l'arrivée et plus l’enthousiasme s’accentue pour atteindre son paroxysme au vélodrome. Là, 15.000 spectateurs venus tôt pour s’assurer une bonne place, discutent, commentent les passages aux contrôles dont le télégraphe a transmis les nouvelles. Chacun suppute les chances de son favori et cela fait paraître moins longue celle attente fiévreuse de la foule, qui, tout, à l'heure, acclamera le glorieux routier dont le nom s'inscrira à la suite de ceux déjà célèbres de ses prédécesseurs. Enfin, voici l'arrivée et les applaudissements toujours renouvelés du public en délire. Tours d’honneur, bouquets, félicitations et le rideau tombe sur cette belle journée : la saison cycliste est ouverte. 
J. I. 


ON LIRA CI-APRÈS LA RÉTROSPECTIVE DU PARIS ROUBAIX DEPUIS SES ORIGINES EN 1893 JUSQU'EN 1913 PARUE DANS "LA VIE SPORTIVE DU 22 MARS 1913 (EN PAGE 3)

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Paris-Roubaix rétrospectif 


Il faut remonter à 1893 pour retrouver l'origine de Paris-Roubaix. Une Société roubaisienne, le « Sport Vélocipédique Roubaisien » eut l'idée de l'organiser. Mais ses démarches de 1895 et 1891 n'aboutiront pas. En 1896) les sportsmen bien connus, MM. Vienne et Pérez qui venaient de faire 

construire la piste de Barbieux réussiront à mettre l'épreuve sur pied avec notre défunt confrère «le Vélo». Depuis, les différents administrateurs de la piste roubaisienne reprirent chaque année l’initiative. Depuis 1901, c'est notre confrère l’Auto qui en assure l'organisation matérielle. Avec sa 
distance réduite, son parcours peu accidenté, elle constitue l'épreuve type d'ouverture de saison. De fondation, elle se court le jour de Pâques. Il y eut même la seconde année un incident assez curieux. Une série avait été réservée aux amateurs de la région du Nord. Le départ étant donné à 5 heures et pour qu'ils ne fussent pas obligés de se priver de messe ce jour pascal, un vicaire de Neuilly consentit à dire exceptionnellement une messe à 4 heures dans la chapelle privée du duc d’Orléans sur la roule de la Révolte. 
L’entraînement se fit d'abord en 1896 et 1897 par machines  multiples et bicyclettes. En 1898, 1899, 1900, l’entraînement automobile fut admis. Puis en 1901, les bicyclettes furent seules acceptées. A partir de 1908, on ne toléra les entraîneurs que jusque Beauvais et depuis 1910, ils sont totalement supprimés. Celle année, l'épreuve a lieu sur machines poinçonnées. 


1896 


Le succès sourit tout de suite à l'idée des organisateurs puisque 100 concurrents s'inscrivent et 54 d'entre eux s'alignent sous les ordres du Starter à la Porte Maillot. 

Parmi les parlants, il convient de citer Henri Desgranges, aujourd'hui, directeur-rédacteur en chef de l'Auto, organisateur de l’épreuve. Jusque  Amiens, Linton tient la tête. À Doullens. l'allemand Fischer prend le commandement suivi de Garin. Linton faiblit peu à peu. À Seclin, Meyer, bien revenu, passe Garin et l'arrivée se fait dans l'ordre Fischer, Moyer, Maurice Garin. 


1897 


Amateurs et professionnels se sont inscrits au nombre de 97. 58 d'entre eux prennent le départ à la Porte Maillot. Parmi eux, nos régionaux Charlier, Garin, Théo, Callens, Télés, etc. 

À Amiens, Cordang mène le train à Frédérick, Rivière et Garin. À Doullens, Cordang et Frédérick ont pris 25 minutes d'avance à Garin. Mais sur les pavés, ce dernier comble son retard et débouche premier sur la piste au milieu des acclamations enthousiastes de ses concitoyens. Cordang le suit à un tour de piste et Frédérick est troisième. Trousselier se classe premier des amateurs. 


1898 


Le contrôle de départ est transporté à Chatou : 80 partants dont 32 cyclistes  et 57 motocyclistes s'élancent au signal du Starter. Garin renouvelle son exploit de 1897. A Seclin, il passe avec Stéphane et parvient à s'assurer 29 minutes d'avance à l'arrivée. Wattelier se classe troisième, 



1899 


52 partants seulement à Chatou. Les favoris Fischer, Garin, Bouhours  se voient handicapés par des accidents de voiture et abandonnent. Les régionaux Bor et Ambroise Garin prennent les places d'honneur : 

1er Champion : 2è Bor , 3è Ambroise Garin. 


1900 


Le départ est à nouveau transporté à Saint-Germain. 48 concurrents prennent le départ. Parmi eux, 19 professionnels et 29 motocyclistes. Bouhours enlève l'épreuve établissant le record de la course, record encore imbattu aujourd'hui. Les régionaux Garin, Lepoutre, Istweire se classent en excellent rang : 

1er Bouhours en 7 h. 10' ; 2è J. Fischer ; 3è Garin ; 4è Lepoutre ; 5è Istweire


1901 


30 professionnels et 21 amateurs s'alignent à la Porte Maillot. Lesna prend la tête et mène toute la course . Il arrive premier au Vélodrome. L'amateur Chaperon prend la seconde place. Ambroise Garin se classe troisième, 



1902 


Le départ se donne désormais à Chatou et y sera donné à chacune des épreuves suivantes. 55 concurrents se disputent la palme. Lesna livre un duel terrible à Wattelier et triomphe de peu. 



1905


Même nombre de parlants qu'en 1902. Une lutte émouvante se livre entre Aucouturier, Chapperon, Trousselier, Wattelier. À deux kilomètres de l'arrivée, ils sont encore roue dans roue. Ils arrivent, sur la piste avec des intervalles très réduits. Aucouturier triomphe battant de peu Chapperon et Trousselier.



1904


64 partants. Le plus jeune des Garin, César, se révèle celle année par sa belle course. À Arras, il a deux minutes de retard sur Aucouturier qui passe premier. À Ascq, César a comblé son retard et c'est ensemble que les deux valeureux champions, se présentent à Barbieux à 1 h 1/2 de l'après-midi. Le vélodrome est encore fermé et, faute de public, les vainqueurs sont privés des acclamations enthousiastes qui récompensent les efforts. Aucouturier bat Garin à l'emballage. On juge de la déconvenue des spectateurs qui n'arrivent qu'une heure après. 



1905


Trousselier, dans, une forme splendide, sème les 102 concurrents sur le parcours et arrive seul à Roubaix. Il établit le meilleur temps de l’épreuve derrière entraîneurs à bicyclettes. Pottier et Cornet prennent respectivement les 2è et 3è place. ; 



1906


50  concurrents luttent sur la route par un terrible vent debout. Cornet et Marcel Cadolle parviennent à lâcher le lot, suivis à quelques minutes par Trousselier, Pottier Aucouturier, César Garin: Cornet inscrit son nom sur le palmarès glorieux de l'épreuve. 



1907


Cette année marque la révélation du populaire belge Vanhouvaert. Complètement inconnu, le brave Cyr n'avait pu convaincre aucune maison de sa valeur. Aussi c'est sans soins et presque sans entraîneurs qu'il fait toute la course qu'il faillit gagner sans une malencontreuse chute à 
Arras. 
1er Passerieu ; 2° Vanhouwaert ; 3è Trousselier. 


1908 


90 partants. Les routes couvertes de neige sont dures aux malheureux concurrents. 

Les entraîneurs ne sont admis que jusque Beauvais. À Arras, peloton des favoris, Petit-Breton, Passerieu, Georget, Pottier,Trousselier, Aucouturier, Vanhouwaert, Garrigou, Faber. Ce dernier profite d'un moment d’inattention du groupe pour filer. À Douai, il a trois minutes d'avance. Vanhouwaert lui donne la chasse en compagnie de Garrigou. A 100 mètres du vélodrome, Faber, toujours en tête, fait une chute qui lui coûte la course. 
1er Vanhouwaert ; 2° Lorgeon : 3è Faber. 


1909 


Cette année marque la première grande victoire de notre champion national Lapize, passé professionnel depuis peu. A Beauvais,. un peloton composé de Pottier, Cornet, Vanhouwaert, Lapize mène la course. À 10 km de l'arrivée, Vanhouwaert crève. Trousselier qui l'a rejoint, se voit battu de 10 cm à l'emballage par Lapize. 

1er Lapize ; 2e Trousselier ; 5° Masselis. 


1910 

La course se fait pour la première fois sans entraîneurs. Aussi le peloton de tête se compose-t-il encore de 50 coureurs à Amiens et est réduit à 5 à l'arrivée. 
1er Lapize ; 2è Vanhouwaert ; 3è Christophe. 


1911 

178 engagés. A Arras, les hommes de tête se comptent encore 10. Lapize, Vanhouwaert et Charpiot lâchent le lot, puis sur une crevaison de Vanhouwaert à Ascq, Lapize se sauve et gagne. 
1er Lapize ; 2è Charpiot ; 3è Vanhouwaert. 


1912 

Tous ont encore à la mémoire les émotions de la bataille que se livrèrent l'an dernier nos meilleurs Champions. 120 au départ, ils se présentent 43 en tête à Amiens, 21 A Arras. Notre champion régional Crupelandt arrive au vélodrome accompagné de Garrigou. Ils n'ont pas encore terminé leur premier tour de piste que Léturgie et Lapize arrivent à leur tour suivis à 100 m. de Defraye. Une peloton se forme que Lapize emmène à un train d'enfer durant les cinq derniers tours. Crupelandt à l’emballage se débarrasse de Garrigou, tandis que Léturgie se classe troisième. 

Jean ISORE.