Guesnain

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lundi 6 avril 2020

LE SYNDICAT DES MINEURS DE DOUAI ATTAQUE LA DIRECTION DES HOUILLÈRES EN DIFFAMATION, Incendie de la fosse Saint-René, un article paru dans l'Humanité du 4 mars 1949
















LE SYNDICAT DES MINEURS DE DOUAI
ATTAQUE LA DIRECTION DES HOUILLÈRES
EN DIFFAMATION

A la suite des calomnies auxquelles la Direction des Houillères du Nord a donné la plus large publicité, calomnies reprises avec un ensemble remarquable par toute la presse polarisée de Paris, le Syndicat des mineurs de Douai attaque le directeur du groupe en diffamation et demande la nomination d’une commission d’enquête où il sera représenté.

Cette campagne de mensonges et de calomnies vise à un quadruple but :

1° Elle est une opération qui s’insère dans le plan gouvernemental de diversion aux préparatifs de guerre antisoviétique ;

2° Elle est une diversion aux massacres en série qui ont lieu au fond des puits, massacres qui se soldent par 76 morts et des dizaines de milliers de blessés depuis la reprise du travail. Elle est destinée à masquer les silences de Lacoste sur les accusations que nous avons portées contre lui.

3° Devant les risques terribles de catastrophes que nous avons dénoncés — sans que Lacoste que nous avons mis en cause réponde — le ministre vise à en rejeter par avance la responsabilité sur ses victimes. « Ce Matin » vend la mèche quand il écrit que :

« L’ON REDOUTE DESORMAIS CHAQUE JOUR LA CATASTROPHE que pourraient entraîner ces manoeuvres. » (sic). 

4° La proximité des élections des délégués mineurs et des élections cantonales inspire au gouvernement de vives inquiétudes. Il espère, mais en vain, par ces provocations semer le trouble dans certains esprits.

Mais il n’est si parfait menteur qui ne finisse par se trahir. C’est le cas de Lacoste et de ses valets des houillères et de la presse.


Les menteurs pris en flagrant délit 


Parlant de l’incendie de la fosse Saint-René, à Guesnain, dont nous avons expliqué hier qu’il prit dans une GALERIE MUREE A SES DEUX EXTREMITES PAR D’EPAIS BARRAGES MASSIFS, ET OU NUL NE POUVAIT DONC PENETRER, «Ce Matin-Le Pays» fait écrire à son soi-disant correspondant particulier :

« Un autre incendie éclata tout aussi mystérieusement L’AUTRE NUIT à la fosse Saint-René. « L’autre nuit » ? Or le feu avait pris le 24 février. La preuve est faite que le journal R.P.F. ignorait tout de cet incendie.

Au moment où ce journal situait la naissance du feu, la direction des mines déclarait à une délégation qui s’inquiétait pour la sécurité des mineurs qu’il était maîtrisé. .

Parlant d’un autre prétendu sabotage, ce journal écrit :

« A Douai, de la graisse fut introduite dans un chalumeau QUI EXPLOSA heureusement sans causer de victimes. » 
A propos de ce même prétendu « sabotage », « l’Aube » indique que l’explosion a été « EVITEE PAR MIRACLE ».

« Le Monde », qui voudrait se targuer du titre de journal sérieux (sic), se distingue dans ce concert. Mais lui aussi est pris en flagrant délit de mensonges.

Pour donner plus de vraisemblance à ses calomnies, il parle de soi-disant « sabotages » survenus le matin. Et il affirme que l'extraction a dû être arrêtée à la fosse 23 de Courrières à la suite de « détériorations dans le matériel électrique.

L’arrêt de ce puits est le résultat des « économies sordides de Lacoste ». En effet, c’est par suite de la rupture d’un câble que la cage fut précipitée le  26 février dans le puits, provoquant la détérioration d’une génératrice.

Au. lieu de la remplacer, on a continué à faire fonctionner la cage, ce qui a fait sauter la deuxième génératrice.

En date du 2 octobre 1948, le délégué mineur avait signalé que le câble était endommagé sur plusieurs mètres. Il ne fut pas changé.

De tels exemples sont innombrables. Nous y reviendrons d’ailleurs.


Grève de 24 heures à la fosse 8 de Lens... 


Hier, se sont déroulées les funérailles du mineur Lepan, victime d’un accident à la fosse 8 de Lens.

Pour réclamer plus de sécurité, les ouvriers de ce puits ont fait une grève de 24 heures.


... et au 4 de Lens 


A l’unanimité, les ouvriers du puits 4 de Lens ont observé un arrêt de travail de 24 heures pour protester contre la récente révocation de leur délégué mineur Emile Morelle.

Un blessé grave à la fesse Deioie Le jeune ouvrier Benoit Michel, 23 ans, a été grièvement blessé par une berline de remblai qui s’est renversée sur lui.

Atteint d’une fracture à la jambe et de contusions multiples, il a été transporté à l’hôpital de Douai.

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