Guesnain

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vendredi 6 novembre 2020

Dissolution des congrégations, Guesnain est concerné pour les soeurs de Saint-Vincent-de-Paul

 


Après celle provoquée par le décret du 29 mars 1880 qui interdit l'enseignement public aux congréganistes et par la loi Goblet du 30 octobre 1886, la deuxième expulsion des congrégations religieuses de France est la conséquence de la loi du 1er juillet 1901 sur les associations qui soumet les congrégations à un régime d'exception décrit au titre III de la loi qui soumet l'existence des congrégations à une demande d'autorisation :

« Aucune congrégation religieuse ne peut se former sans une autorisation donnée par une loi qui déterminera les conditions de son fonctionnement. Elle ne pourra fonder aucun nouvel établissement qu’en vertu d’un décret rendu en conseil d’État. La dissolution de la congrégation ou la fermeture de tout établissement pourront être prononcées par décret rendu en conseil des ministres. » (art. 13)

« Les membres d’une congrégation non autorisée sont interdits d’enseigner ou de diriger un établissement d’enseignement. » (art. 14)

« La liste des membres et les comptes et l’inventaire de la congrégation sont à la disposition du préfet. » (art. 15)

« Toute congrégation formée sans autorisation sera déclarée illicite. » (art. 16)

« Les congrégations existantes […] qui n’auraient pas été antérieurement autorisées ou reconnues, devront dans un délai de trois mois, justifier qu’elles ont fait les diligences nécessaires pour se conformer à ces prescriptions. À défaut de cette justification, elles seront réputées dissoutes de plein droit ; il en sera de même des congrégations auxquelles l’autorisation aura été refusée. » (art. 18)

Cette loi fait suite à la reconstitution partielle de nombreuses congrégations après leur expulsion en 1880.


Voici le texte de l'article publié dans le Petit Journal du 20 juillet 1903 ?

La dissolution des congrégations 
(Dépêches de nos correspondants) 
Douai, 19 juillet. 
La notification du refus d'autorisation aux Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul a été faite à leurs succursales de Guesnain, Esquerchin et du hameau de la Renaissance, à Somain. Dans les deux premières communes, les Sœurs ont décidé de se soumettre à la loi; mais il n'en est pas de même à Somain où les Sœurs, soutenues par une partie de la population, refusent de céder. Si les Sœurs ne se dispersent pas le 1er août, leur établissement sera fermé avec l'aide de la force armée. 



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