Guesnain

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mercredi 9 décembre 2020

Une Guesninoise victime d'escroquerie par somnanbulisme ?

 







UNE SOMNAMBULE QUI OPÉRA À AMIENS EST ARRÊTÉE À DOUAI

Samedi dernier, sur la place du Marché des Etalagistes, à Douai (Nord), on faisait une ample distribution de prospectus, annonçant la prochaine arrivée de Mme René, célèbre somnambule diplômée à Paris ( ?), qui s’occupe également d’hypnotisme, de spiritisme et de phrénologie. A la lecture de ce prospectus prometteur, on apprenait enfin que Mme René, estimée dans tout l’arrondissement, serait visible place Thiers, à Douai, tous les mardis.

Mme René, dès son arrivée, fut assaillie de nombreuses visites. Toutes les commères douaisiennes venaient la consulter, mais la somnambule fut désagréablement surprise en recevant la visite de M. Leleu Victor, chef de la Sûreté. 
policier vaut la peine d’être esquissé : 
public vaut la peine d’être esquissé :

La somnambule était en « consultation », assise à sa table de travail, sur laquelle s’étalaient plusieurs jeux de cartes, une « "jatte » contenant du marc de café, et un exemplaire du « Petit Albert ». Sur les épaules de «dame René, un vieux corbeau apprivoisé était juché.

A l'approche du chef de la Sûreté, le vieux corbeau se mit à faire un vacarme extraordinaire et il fallut un magistral coup de plumeau de la somnambule pour le faire taire.

La cliente de dame René, une brave campagnarde de Guesnain, ne fit aucune difficulté pour dire qu’elle était venue demander aide et assistance « pour que son mari revienne à de meilleurs sentiments ». Et, pour ce faire, elle avait choisi un « petit jeu », celui de 10 francs.

Conduite au commissariat, Mme René ne voulut d’abord pas répondre aux questions qui lui furent posées, prétextant qu’elle ne savait ni lire, ni écrire. EL lorsqu’on lui eut fait remarquer qu’elle se disait diplômée de Paris, la somnambule éclata de rire, avouant cyniquement que tout ce que portait le prospectus était faux.

Pressée de questions, elle avoua enfin s’appeler tantôt Andrée ou Mercédès. de Sigeau, près Narbonne (Aude). Elle donna, en outre, son dernier domicile qui est Amiens, 1, rue Boucher-de-Perthes.

La somnambule, qui opéra un peu partout, changeait de noms comme de chemises ; elle s'appelait tantôt Andréa ou Mercédès.

Déférée au Parquet, sous l’inculpation de vagabondage, Marie-Louise Baptiste a été écrouée. en attendant que certains points soient éclaircis. Il existe en effet des mandats d’arrêts lancés par les parquets de Toulouse et d’Albi contre une Anna Baptiste, condamnée à 8 mois de prison et 500 francs d'amende pour escroquerie. Est-ce la même ?

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