Nous extrayons de l'article un passage qui mentionne Guesnain
Voici l’état de ce problème dans cinq ordres de faits.
1° LA PRESENCE ET LA REGULARITE DES ENFANTS AU CATECHISME
Dans les régions où les familles, fidèles à des traditions chrétiennes, tiennent encore fortement à la cérémonie de la Communion solennelle, les enfants sont pratiquement tous atteints dans l’ensemble (sauf dans quelques paroisses plus ouvrières) : ainsi en est-il dans les doyennés de Cambrai, Gouzeaucourt, Le Quesnoy, Landrecies.
Par contre, les statistiques deviennent inquiétantes dans les régions industrielles et minières. Quelques chiffres : la proportion des absents atteint, dans la région de Condé-Macou, 55 pour 100 ; dans les paroisses suburbaines de Valenciennes, 25 à 30 pour 100 ; à Fourmies, 15 pour 100 (à Saint-Pierre) ; 20 pour 100 (à Notre-Dame) ; à Avesnes-les-Aubert, 25 pour 100 ; dans le secteur Louvroil-sous-leBois, 50 pour 100. Dans la région de Douai, Guesnain ne compte au catéchisme que 65 cour 100 des enfants.
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Dans la région de Valenciennes, huit enfants sur dix ne savent aucune prière à leur entrée au catéchisme. A Fourmies, 80 pour 100; à Cartignies, 87 pour 100. Dans la région de Douai, les prêtres sont unanimes à dire que les enfants ne savent même pas faire le signe de la croix. A Condé, un enfant sur huit a su le faire.
A Aniche, sur 15 filles de parents chrétiens, deux seulement savaient le faire, pas une n’a pu réciter le Je vous salue Marie.
A Bruille, sur treize enfants, deux savaient faire le signe de la croix. A Fresnes, un sur vingt est capable de réciter le Notre Père et l’Ave Maria. Même dans des régions considérées comme chrétiennes, on constate une ignorance lamentable ; un enfant sur trois, à Orchies, sait réciter le Je vous salue Marie, mais non le Notre Père.
A Vendegies-sur-Ecaillon, pour la première fois, aucun enfant n’a pu réciter la moindre prière. Par contre, à De Sessevalle, tous les enfants savaient leurs prières. Mais pourquoi ? — et voilà bien la contre-épreuve ! — parce que ce sont des familles polonaises.
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3° LA COMMUNION PRIVEE
Lorsque nous constatons, ici ou là, que les enfants ne faisaient pas leur Communion privée, nous entendions toujours la même réponse : « Les parents ne veulent pas... ils disent que, de leur temps, on ne la faisait pas. » Dans certaines régions, le pourcentage des enfants qui la font varie entre 2 et 20 pour 100. Dans les régions de Douai, de Solesmes, grosses difficultés du côté des parents.
Par contre, dans d'autres régions, la règle de l'Eglise est appliquée fidèlement. A Somain, on avertit simplement les parents que leurs enfants doivent se trouver tel jour, à telle place, pour leur Communion, sans leur demander la permission. Les enfants baptisés ont droit à la nourriture eucharistique.
A Hautmont, les enfants communient, le jour de Pâques, à côté de leurs parents : il est essentiel d’en arriver, ici comme partout, à cette collaboration avec la famille. Que toute la famille réunie vive le mystère pascal !
4° LA « PAGANISATION , DE LA FETE FAMILIALE
Comment ne pas dénoncer ici, comme un phénomène de paganisation progressive, la coutume qui se répand de plus en plus de transformer la fête de famille — célébrée naguère avec éclat, certes, mais toute pénétrée d’esprit chrétien, — en un banquet qu’il est permis de juger scandaleux par les sommes énormes qu’on y dépense
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